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Tai Chi

Le coq d’or – 金鸡独立 – Jīn jī dú lì

Quel drôle d’animal, ce coq d’or qui se tient sur une jambe. Et un fameux défi, si vous tentez de garder cette posture pendant 5 minutes. Mais que penser de son utilisation dans la forme ?

Cette fois-ci c’est un post de reddit qui va me servir de support pour cet article. Je vous invite bien évidemment à aller le lire pour y lire des opinions plus variées, mais voici mon approche.

Dans la forme

Si vous vous référez au post reddit, vous verrez plusieurs vidéos. Sans surprises, personne n’est d’accord sur l’interprétation du mouvement.

De manière générale, je pense qu’on peut avoir deux grandes « approches ».

Une approche plutôt orientée « boxe »

Tai Chi apply concepts of Golden Rooster stands on one legTai Chi apply concepts of Golden Rooster stands on one leg

L’idée de base étant, comme souvent en tai chi, une combinaison d’attaque et de défense. Dans la vidéo ci-dessus, c’est d’abord une défense du bras, puis une attaque (qui n’est pas montrée dans la vidéo, mais on imagine aisément 🙂 ).

Une approche plutôt orientée « lutte »

手搏摔技36式 36 throwing techniques手搏摔技36式 36 throwing techniques

J’aime bien cette approche, car elle est majoritairement négligée dans les applications martiales habituellement montrées.

Dans le san shou

Mouvement 50 du san shou, le coq d’or se présente ainsi :

B, avant que le coude de A n’arrive, vous tournez rapidement votre corps vers la gauche, en avançant votre pied droit d’un demi-pas et en mettant tout votre poids dessus, votre main droite saisissant l’intérieur du coude gauche de A, votre main gauche saisissant l’intérieur du coude droit de A, les deux mains s’écartant sur les côtés. En même temps, votre corps se soulève et vous utilisez votre genou gauche pour attaquer l’entrejambe de A.

Dans la forme avec partenaire, c’est donc un mouvement de protection avec les bras (par l’intérieur, en tenant écartés les coudes) et puis enchaîner avec un coup de genou à l’entre-jambe. Cela souligne bien le mouvement en deux temps (d’abord les mains, puis le genou). Ce coup de genou peut être enchaîné avec un coup du talon si A neutralise l’attaque.

Même si j’aime bien cette approche et que je pense qu’elle est tout à fait valable, elle présente quand même deux questions :

  • Pourquoi la main haute n’est pas du côté de la jambe qui donne le coup de genou ? La dynamique dans la forme longue marche pourtant plutôt bien, en couvrant tout un flanc (de la main et du genou), tout en s’ancrant et abaissant de l’autre côté.
  • Vu l’aspect « contrôle » les paumes sont tournées vers l’extérieur, à nouveau un aspect complètement absent de la forme, qui utilise plutôt un mouvement du type « dévier » comme on l’a vu dans la première vidéo de cet article.

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