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Le cheval sauvage secoue sa crinière – 野馬分鬃 – yěmǎ fēn zōng

Mouvement pratiqué au début de la 3ème section après le fouet oblique, « Le cheval sauvage secoue sa crinière » est un mouvement avec un pas assez exigeant aux applications polyvalentes.

Un petit mot sur la traduction française

Généralement traduit par « Séparer la crinière du cheval » en français, ce qui, avouons-le, ne veut pas dire grand-chose, j’ai récemment réalisé grâce à Brennan translations et un article sur reddit qu’il vaudrait en réalité mieux traduire ce mouvement par « Le cheval sauvage secoue sa crinière ».

Interpréter le mouvement comme un cheval secouant ou jetant sa crinière (par opposition à quelqu’un qui la sépare ou la frappe) peut indiquer ce qui est réellement censé se passer dans ce mouvement… évidemment les interprétations du mouvement et de son application peut varier nettement selon votre école (par exemple, moi je le fais très proche d’un parer (peng), si ce n’est que la direction change). On peut aussi accentuer l’aspect de séparation (lie), un peu comme dans le Vol oblique.

Dans le tai chi chuan

Dessins descriptifs du mouvement

Chen Wei Ming pratiquant « Le cheval sauvage secoue sa crinière »

Sur le fond, nous sommes assez proches d’un mouvement comme le Parer ou le Vol oblique. Je dirais que la distinction de ce mouvement se fait principalement au niveau des pieds, avec une série de pas en diagonale qui sont assez exigeants et requierent d’ajuster les pieds en conséquence.

J’ai collecté ci-dessous quelques notes sur la façon de pratiquer ce mouvement :

  • La main gauche déroule l’énergie l’extérieur et la main droite enroule l’énergie vers l’intérieur (voir DEVELOPING A QUALITY OF DRAWING SILK).
  • Si la dominante du mouvement est souvent teintée de parer (peng) et de séparer (lie) on retrouve parfois aussi la mention de saisir (cai). Voir CURVING STEP et voir Examples of plucking.

Dans le san shou

Mouvement 18 exécuté en réaction à une séparation horizontale, le mouvement est décrit comme suit:

(B est en blanc, A est en noir)

B, avant que le séparation horizontale ne vous ait fait tomber, votre main droite s’écarte de la main gauche de A et, à l’aide de votre avant-bras, vous vous écartez pour soulever le bras droit de A, tout en retirant votre pied droit. Tournez votre corps vers la droite et avancez votre pied gauche, le plaçant derrière le corps de A, profitant de l’élan pour saisir le poignet droit de A et vous faufiler immédiatement avec votre bras gauche sous l’aisselle droite de A, en allant vers le haut et vers l’arrière [gauche] pour parer vers l’extérieur.

Je retrouve ici l’importance du pas, qui permet de placer le corps derrière l’adversaire. Le San shou met plutôt en avant une force de séparation (lie).

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